Review anime (court-métrage) : Genius Party Beyond

Genius Party

B E Y O N D

 

Un recueil de 5 courts-métrages
Entre 15 et 20 minutes
Studio 4°C
2008

Introduction

Je vous ai présenté l'année passée, avec grand succès, cet ovni de l'animation humblement intitulé Genius Party. Cette année, pour votre plus grand plaisir, j'ai retenté cette dangereuse expérience : l'exploration du terrible abysse aléatoire qu'est le monde des courts-métrages.

Genius Party Beyond, c'est la digne suite du rocambolesque Genius Party "tout court" : il s'agit d'un recueil de 5 courts-métrages, sur lesquels ont travaillé divers grands noms plus ou moins inconnus de l'animation japonaise. Les collaborateurs étant différents pour chacun des segments et aucun thème commun n'ayant été défini, c'est la diversité de style entre chaque histoire, autant au niveau des préoccupations graphiques que du soi-disant message, qui donne toute sa force à cette compilation invraisemblable.

Le résultat de cette étrange soupe baroque, c'est qu'il est impossible d'apprécier tous les segments, mais qu'il est d'autant plus probable de tomber sur une perle qui vous transcende personnellement.

De mon côté, j'ai tout particulièrement exécré un segment, un autre m'a fait sombrer dans un ennui total, alors que deux autres ont agréablement titillé mon intérêt et un dernier m'a tout simplement fascinée. Cependant, même si mon avis est mitigé, cela ne m'empêche pas d'avoir envie de partager avec vous la découverte et, éventuellement, vous donner envie de vous aventurer dans l'étrange monde des ovni de l'animation.

Gala

Gala, c'est l'histoire d'une gigantesque météorite ovale qui tombe du ciel et atterrit dans un petit village.

J'étais certes un peu sceptique au début, mais mon attention a vite été retenue. Le principe de ce segment repose sur sa musique, ce qui est assez original quand d'habitude les courts-métrages misent beaucoup plus sur le côté graphique. Le thème musical s'installe petit à petit, avec des débuts modestes et un peu énervants, pour finir totalement envoûtant et magistral.

Pour moi, c'est la perle des 5 courts-métrages de Genius Party Beyond. C'est un peu dommage que ce soit le premier, mais en tout cas ça m'a vraiment captivée.

Moondrive

Moondrive, c'est l'histoire d'une carte au trésor détenue par une bande de délinquants sur la lune colonisée.

Côté artistique, ce segment n'est pas en reste : les dessins ont un côté brouillon et tordu pas forcément désagréable. Par contre, les personnages sont assez énervants et l'histoire plutôt insipide, malgré la chute finale quand même appréciable.

Vous l'aurez deviné, je n'ai pas apprécié. J'ai trouvé ce segment particulièrement ennuyant, mais ce n'est pas pour autant que tout le monde en pensera autant. Enfin, j'espère.

Wanwa the Doggy

Wanwa the Doggy, c'est l'histoire d'un enfant qui est poursuivi par des ogres.

Là, on rentre dans un autre monde. Non, carrément dans une autre dimension... Les dessins sont extrêmement stylisés, dans le genre dessin à la craie. Ca bouge tout le temps, c'est plein de couleur. Il y a un côté rêve d'enfant, d'ailleurs je suppose que c'était le but de départ.

En ce qui me concerne, c'était le segment de torture de la compilation. J'espérais en avoir fini avec les courts-métrages un peu trop abstraits à mon goût, mais pas de chance. Par contre, le club des adorateurs de Mind Game devrait apprécier.

Tojin Kit

Tojin Kit, c'est l'histoire d'une fille apathique qui collectionne des peluches étranges.

L’atmosphère très terne et mécanique de ce segment contraste d'une manière assez étonnante avec l'univers normalement enjoué des peluches. C'est en tout cas l'histoire la plus aboutie scénaristiquement des 5 courts-métrages de Genius Party Beyond.

C'était une assez bonne surprise, surtout après ce que j'avais déjà dû endurer. L'histoire était assez originale et empêche le segment de devenir morose malgré son ambiance plutôt pesante.

Dimension Bomb

Dimenson Bomb, c'est l'histoire d'un rêve violent sur le thème de l'amitié, la trahison et la haine.

C'est peut-être le court-métrage le plus déroutant de toute la compilation. L'ambiance est excessivement violente, et, même s'il n'y a pas de giclement de sang, ça met quand même un peu mal à l'aise. L'histoire est assez difficilement compréhensible et il y a un côté onirique remarquable. Les graphismes, en tout cas, sont vraiment impressionnants.

Alors que je n'ai rien compris au semblant de scénario, j'ai en tout cas été époustouflée par les performances graphiques. Franchement, si le style était repris pour une série ou un long-métrage avec une histoire compréhensible, je me jetterais dessus.

Fin

C'est déjà fini ! J'espère que l'article vous aura plu, malgré la difficulté à faire un résumé sur une oeuvre de 15 à 20 minutes seulement, et que ça vous aura donné envie de vous pencher sur cet étrange plan parallèle de l'animation japonaise !

Ceci est une copie de sécurité de mon article publié sur le forum Belgotaku.
Si vous faites un copier/coller, n'oubliez de citer mon blog comme source. :)  
Kaf