11 octobre 2014

Review manga : Seraphim

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Mamoru Oshii (scénario) / Satoshi Kon (dessins)
Edition Imho (2013) - One-shot
Seinen - Apocalyptique, action, étrange

Résumé

Dans un futur proche, une mystérieuse épidémie touche l'Eurasie centrale et s'étend rapidement : la maladie des anges. Les personnes touchées par cette maladie se voient pousser des ailes, subissent des hallucinations, et puis finissent par se laisser mourir.
C'est dans ce contexte que l'Organisation Mondiale de la Santé réunit quatre inspecteurs atypiques : un vieux scientifique, un homme au passé trouble, une petite fille et un chien. On les renomme ironiquement les rois mages, et ils sont envoyés à la source du mal pour étudier la maladie.

Avis perso

Qu'est-ce que ça donnerait si on réunissait deux grand noms du cinéma d'animation japonais : Mamoru Oshii et Satoshi Kon ? Seraphim répond dignement à cette question, et c'est pour cela que j'ai eu envie de vous présenter ce manga obscur et méconnu.

Mamoru Oshii est un réalisateur à qui l'ont doit entre autres les films de Ghost in the Shell, The Sky Crawlers, Patlabor... C'est lui qui s'est occupé du scénario de Seraphim, et on reconnait aisément sa patte : des appareils militaires, des histoires politiques, des personnages qui se posent des questions... On pourrait lui reprocher d'avoir créé un contexte un peu trop compliqué politiquement quand les personnages arrivent en Chine, car on a l'impression de s'éloigner un peu du but premier du manga (l'histoire de la maladie, souvenez-vous). Mais d'un autre côté, ça permet de donner plus de profondeur et de cohérence au monde apocalyptique que Kon nous présente.

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_Exemple de dessins (cliquer)
Satoshi Kon est un réalisateur et mangaka qui a fait les longs-métrages de japanimation Paprika, Tokyo Godfathers, Millenium Actress et Perfect Blue. Dans Seraphim, il s'est occupé des dessins, mais n'a pas hésité à proposer quelques touches personnelles. Comme toujours, son coup de plume est magnifiquement fin et précis, et ses personnages très réalistes (pas trop manga). On regrettera par contre qu'il n'ait pas pu s'incruster un peu plus scénaristiquement alors que ses thèmes habituels (rêves, paranoïa, mélange entre la réalité et la fiction) auraient parfaitement collé au contexte.

C'est probablement la raison pour laquelle, malheureusement, Seraphim est une œuvre inachevée. La note de fin de l'éditeur japonais et la postface d'Imho laisse sous-entendre que les deux maîtres ont eu quelque différend, mais heureusement elles sont tournées d'une manière tellement positive qu'on en oublie sa frustration. D'un côté, qu'il n'y ait pas de fin laisse au lecteur le soin d'imaginer tout le grandiose qui aurait pu sortir des plumes d'Oshii et Kon.

Cependant, que cela ne vous empêche pas de tester ce manga, si avant de lire ce paragraphe vous étiez grandement intéressé. Le scénario comme le dessin sont menés de main de maître, l'histoire est absolument intrigante, les personnages tout autant... Il y a une ambiance plutôt mystique qui règne, malgré les appareils militaires, qu'on pourrait rapprocher de Tenshi no Tamago (en particulier à cause de la petite fille).

Au final, c'est une œuvre assez étrange, qu'on lira une fois par curiosité, qu'on relira peut-être une seconde fois par fascination.

Ceci est une copie de sécurité de mon article publié sur le forum Belgotaku. Si vous faites un copier/coller, n'oubliez de citer mon blog comme source. :) 
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Vazy lach t comz lol.